Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires… », écrit Boris Cyrulnik.
Sanna [2] a brossé le sombre tableau de la situation des gorilles qui mangent leurs excréments, des lions qui urinent en direction des visiteurs, des lionnes qui dévorent leurs petits, des singes qui crachent sur les passants, d’ours qui quêtent comme des clochards — sans parler de l’automutilation, des tics de balancement, l’hypersexualité ou la perte totale d’appétit sexuel, l’abandon des petits, les comportements d’agressivité maniaque. Plusieurs bêtes, sous l’effet conjugué des psychotropes et de la sédentarité forcée, deviennent littéralement catatoniques. Des études ont d’ailleurs démontré que le cerveau de l’animal gardé longtemps en captivité est plus petit [3]. Ses pulsions et instincts fondamentaux sont altérés. De même, ses facultés sensorielles diminuent de façon sensible.
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